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La vie de Julia Davis

2 février 2010

Chapitre Deux.

Chap2

----------Un battement de paupières. Un second. Puis une éblouissante lumière blanche. Non, ça n’était pas le ciel qui s’offrait à Julia, mais seulement le généreux éclairage de la chambre d’hôpital dans laquelle elle se trouvait. Elle mit quelques minutes à assimiler ce qui se déroulait. Elle observa la minuscule chambre dans laquelle on l’avait mise. Seule une table ainsi qu’un charmant bouquet de fleurs étaient présents dans la pièce. Puis, elle détourna la tête vers la gauche, jusqu’à apercevoir le radieux sourire de celle qu’elle connaissait bien. Cette dernière n’avait pas encore prononcé le moindre mot, et attendait sûrement une réaction de Julia. Elle rendit son sourire avec difficulté à son interlocutrice, et tenta d’ouvrir la bouche. Le silence.

« Ne te fatigue pas ma chérie... Tu as eu une très grosse baisse de tension, et Sandro t’a amené ici en urgence. Il m’a appelé il y a une heure. Rendors-toi, si tu veux. »

----------La jeune fille, que nous appellerons alors Charlotte, est la meilleure amie, la confidente, la sœur de notre héroïne... Ainsi, Julia obéit sans protester à son amie, et sommeilla de nouveau.

----------Le repos de la demoiselle se prolongea, sur deux semaines. Cependant, elle venait chaque jour à la salle, et étudiait les entrainements de chaque élève persévérant et affamé de réussite. Elle donnait parfois quelques conseils aux jeunes novices, et discutait avec certains élèves admiratifs de ce qu’elle avait entreprit. C’est ainsi qu’elle s’entraccorda avec quelques-uns. Jamais elle n’aurait pensé qu’un relâche de plusieurs jours l’amènerait à faire divers rencontres très agréables : deux d’entre eux, Hurri et Lally. Ils partagèrent leurs loisirs et leurs points de vue deux heures durant. Jamais, Ô grand jamais elle ne pensait se lier d’amitié avec d’adorables individus comme eux ! Hurri était un jeune caporal de l’armée, et Lally, elle, commençait sa vie dans le stylisme. Ils vivaient ensemble depuis deux ans, et comptaient se marier dans quelques mois, puis avoir leur premier enfant. Mais tout cela n’était que des projets, comme ils le disaient si bien. Charmants, simples et drôles. Que demander de plus ? C’est ainsi qu’elle retrouvait ses deux amis, une fois par semaine pour un entrainement de boxe, puis pour une conversation fort attractive dans le bar le plus proche...

----------« Demain sera le jour le plus attendu de toute mon existence ! Enfin ma reprise de boxe ! Tellement attendue. J’ai vécu ces quatorze derniers jours comme les plus longs de ma vie, et jamais je n’oserais penser recommencer. Peu importe, aujourd’hui, je n’ai qu’une envie, c’est de frapper un punching-ball et de me défouler. Vite, vite, vite ! A demain ! »

----------Jamais Julia n’avait couru aussi vite, ce matin là. Elle s’était levée à l’aurore, et s’était directement préparée, pour partir au plus tôt. Elle avait réalisé le trajet quotidien en trois minutes de moins que d’habitude, et affichait un sourire plus radieux que jamais. Elle avait de l’énergie à revendre, et Sandro n’en fut que félicité. Il lui fit exécuter une dizaine d’exercices en tous genres, pour la remettre sur pied. Réalisation parfaite... A croire que sa baisse de tension l’avait rendu meilleure. 

            Mardi soir, soirée avec Hurricane et Lally.

« Hey, Hurri. C’est quoi ton vrai nom, au fait ?

- Non, non. Je préfère te préserver de toutes relations avec mon nom exact.

- Oh aller ! Un peu de bonne volonté. Je suis sûre que ça n’est pas si horrible !

- Horrible, non. Mais tu ne pourras jamais savoir ce que j’ai enduré durant toute mon enfance et toute mon adolescence.

- Je ne me moquerais pas, sois en certain. -Elle décrocha un sourire.

- Tu veux vraiment le savoir ?

- Absolument.

- Certaine ?

- ... Bon t’accouches !

- Ok, ok... Mes parents m’ont appelé Michael... Mais mon nom de famille... C’est Jackson.

- C’est une blague ? -Dit-elle abasourdie, un sourire en coin.

- Non, ma petite Julia. Je vais devenir madame Michael Jackson. -Affirma Lally avec un large et franc sourire. »

----------Un élan d’euphorie prit les trois jeunes gens, et les amena à un fort état d’ébriété. Une soirée de rire et de boissons alcoolisées. Ils enchainèrent les rencontres, les verres, les crises de rire, les verres, les tournées... Une soirée telle qu’on les aime pour décompresser. Jamais Julia ne vous dira comment s’est terminée cette soirée, elle n’en a pas le moindre souvenir, mais elle peut pourtant vous affirmer qu’une personne, le lendemain, témoignait de cette réjouissance. Oui, à la suite de cet évènement, un homme se trouvait à ses côtés. Plus exactement, elle se trouvait aux côtés d’un homme, dans le lit d’un homme, dans la chambre d’un homme, dans l’appartement d’un homme...

----------L’homme dormait encore lorsque Julia ouvrit les yeux et se rendit compte de son acte. Elle tenta de remettre ses idées en place, mais nombre d’éléments lui manquaient, et elle ne pouvait se souvenir de ce qu’elle avait vécu la veille au soir. Il lui fallait réagir vite. Il était déjà neuf heures et quart, et elle avait un retard de quarante-cinq minutes. Elle se déroba rapidement de sous la couette, attrapa les quelques vêtements qui lui appartenaient, et fila à toute vitesse. Elle devait repasser chez elle, se changer, prendre une douche... Jamais elle ne serait à l’entrepôt assez tôt. Tout était flou. Elle ne savait pas comment s’y prendre, et un atroce mal de crâne ne lui facilitait pas la vie. Il lui fallait s’organiser. De plus, un besoin la rappelait à l’ordre : se nourrir...

----------« Julia. Calme-toi. Il te faut utiliser ta matière grise ! »

----------Elle estima qu’il lui fallait avant tout rentrer chez elle, se laver et se changer. Elle se sentait mal, et un besoin de détente l’appelait. Une douche devrait contribuer à la disparition de ce sentiment. Elle se rendit donc dans son logement, et disparu sous la pomme. Après quelques minutes, Julia attrapa deux barres de céréales, une banane, et se rendit directement à la salle. Sandro n’allait pas rire du tout de ce retard, jamais elle n’en avait eu autant. Il y avait deux heures qu’il devait l’attendre, malgré son empressement. Lorsqu’elle posa un pied dans la salle, une ambiance électrique y régnait. Elle sentait que cette absence lui vaudrait un tête-à-tête. Elle se faufila rapidement dans le vestiaire, et se changea, en un rien de temps. Mais avant même de sortir, il fit son apparition.

« Ca te ferait chier de me prévenir quand t’arrives à cette heure là ?

- Excuse-moi ! Ca n’était pas prévu du tout. J’ai fais vraiment au plus vite !

- Je m’en fous que tu ais fais au plus vite. Mais la moindre des choses c’est d’appeler ! Je me suis inquiété, figure-toi. Mais tu as bien l’air de t’en foutre !

- Non. Sandro ! Pardonne-moi. Ca ne se reproduira plus. Je te le promets !

- J’espère bien. Vas t’échauffer. »

----------Jamais elle ne l’avait vu comme ça. Il n’était plus l’adorable entraineur qu’elle connaissait. Elle avait réveillé un côté de son ami qu’elle n’avait encore pas découvert. La jeune fille ne fit pas de désordre, et s’étira rapidement. Elle se sentait mal face à lui, et un froid, qu’elle n’avait jamais ressenti entre eux, s’était installé. Non, ça ne se reproduirait plus.

----------« Cette journée fut pire qu’épuisante. Il m’a tué. Je ne suis pas sûre d’avoir mérité tout cela, même si j’aurais du le prévenir de ce retard... Peu importe. Au moins, jamais je ne recommencerais. Ca ne peut être qu’une bonne chose. Demain je »

----------Au même moment, le téléphone de la demoiselle vibra.

[...]

 

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26 janvier 2010

Chapitre Premier.

Chap1

Stratford, début de l’hiver.----------

----------Tout le monde s’accorde à dire que Stratford est une ville magnifique. D’autant plus en hiver, lorsque les premiers flocons commencent à envahir la ville avec grâce et douceur. L’asphalte recouvert de poudre blanche, les toits sous une couche de tendresse et de beauté, la sensation fraîche et unique d’un flocon sur la joue. Il imprègne votre vie, veut vous protéger de l’ardeur qui vous entoure. Vous fermez les yeux, et respirez l’air intense qui vous environne. Impassible. Tout autour de vous tourbillonne des millions de soupçons d’eau glacée. Et chaque minute qui s’écoule, vous offre un instant de bonheur, de liberté et vous donne une occasion de partir loin d’un quotidien inflexible. Dans un quartier huppé, notre personnage laisse ses empreintes. Elle glisse sur la neige, file à vive allure, et chaque marque qu’elle laisse derrière elle est une preuve de son passage. Courir. Sans but...

----------Trois semaines se sont écoulées. La seule chose que Julia voulait était de partir loin de sa réalité habituelle, et vivre. Jouir pleinement de sa vie et non pas de celle que Ma et Pa Davis souhaitaient pour leur petite chérie. Il suffisait d’une chose pour que la jeune fille se sente bien : il lui fallait se dépenser, et se dépasser. C’est comme ça qu’elle commença la boxe, sept ans auparavant. L’homme qui la voyait comme in se devait, Sandro Ramirez, la tuait au travail. Il lui demandait toujours plus, et même après des heures de travail, rien n’était parfait. Il fallait toujours plus, pour toujours mieux. La perfection. C’était ce qu’il voulait pour elle.

« - Droite. Droite, gauche. Gauche, droite, gauche. Droite. Droite, droite, gauche. Droite. Gauche, droite, droite, gauche. Julia bouge-toi ! ON DIRAIT UNE GROSSE LARVE ! Encore ! ENCORE ! Plus de nerfs ! Droite, gauche. Gauche, gauche, droite, gauche. Droite. Gauche, droite, gauche. BOUGE ! 

- Putain, Sandro, laisse-moi souffler ! J’ai des poumons, pas des usines à gaz ! »

----------Elle quitta le ring et s’installa sur une chaise. L’entraineur protesta, mais rien n'y fit. Il ne fallait pas en demander plus à la belle. Sa vie devait être cadrée, par n’importe qui ou n’importe quoi. Il lui fallait des limites, des frontières... La boxe, Sandro... Elle ressentait ce besoin.

----------L’entrepôt s’était vidé, depuis déjà plusieurs heures. Un silence apaisa l’atmosphère. Plus rien. Elle ferma les yeux, et écoutait la paix qui régnait dans le bâtiment. Tout n’était que soupir...

« - Pourquoi tu entraines une gamine désorientée -elle rouvrit les yeux- et irrécupérable, comme moi ?  

- De quoi tu parles Julia ?             

- Tu sais très bien de quoi je veux parler. T’agis comme ça avec tout le monde peut-être ? Tu me pousses à bout. J’ai pas besoin qu’on me tue avant mes vingt ans, tu sais...

- Je n’essaye pas de te tuer. J’essaye de te faire devenir...

- Devenir quoi ?

- Toi... »

----------Il se leva, s’approcha de Julia, il s’abaissa à son niveau. Les yeux dans les yeux, ils restèrent quelques secondes ainsi. Un contact s’était créé entre les deux protagonistes depuis quelques mois. Il avait remarqué un potentiel très élevé de J, lors d’un tournoi, et son regard s’était directement porté vers la posture innée de la jeune fille. Elle savait comment se placer face à son adversaire, pour ne jamais tomber, et toujours être prête à réagir. Il avait demandé à la voir après ses matchs, et lui avait proposé de devenir son entraineur. Elle s’était engagée à s’exercer à son maximum pour tenter le meilleur. Sandro posa une main sur l’épaule de Julia, et lui chuchota quelques mots qu'elle seule pouvait entendre. Ces mots elle les entendait quasiment chaque jour. Elle savait ce qu’ils voulaient dire, et ils lui donnaient toujours cette envie de faire de son mieux et de continuer toujours plus loin. Elle savait se battre, et c’était la seule chose qui subsistait encore chez elle aujourd’hui...


« Insister, c'est exister ! Il faut se battre pour faire aboutir ses idées. »


----------« Je ne sais pas ce que ma vie me réserve, mais une chose est sûre, j’ai confiance en Sandro. Je ne sais pas ce qu’il imagine pour moi, ni même ce qu’il pense de moi. J’ai soi-disant du potentiel, mais j’ai du mal à y croire, personne ne m’a jamais conçue comme une gagnante. Toujours la moins que rien, la perdante. J’étais la prise pour compte... Ce soir, j’ai froid. Mon taudis est loin d’être bien isolé, et mon unique chauffage est une couverture. Je ne me doutais pas que l’indépendance serait si difficile à vivre. Ma nourriture commence vraiment à manquer... J’ai intérêt à rapidement décoller d’ici, ou je pourrais dire adieu à ce que l’on peut appeler une vie. »

----------Mouvement régulier, rythme soutenu, cadence constante... La foulée de Julia était parfaite. Depuis qu’elle s’entrainait avec Sandro, son allure avait augmenté. Elle savait se contenir, et garder le meilleur d’elle-même, pour ne jamais se fatiguer. La jeune fille s’arrêta devant l’entrepôt où elle avait l’habitude de venir chaque jour. Elle souffla quelques secondes, et avança dans la petite allée, avant d’ouvrir la grande porte coulissante. Elle posa un pied dans le bâtiment, et se trouva face à une immensité inoccupée, un manteau noir, qui préservait la salle. Son expérience l’amena à quelques gestes routiniers. Déposer le sac sur le banc, faire trois pas sur la gauche, tâtonner légèrement le mur et trouver l’interrupteur. Elle quitta avec délicatesse le tee-shirt blanc qu’elle portait, et enfila une brassière. Son pantalon de sport fut remplacé par un short moulant noir, et elle laça avec assiduité ses chaussures. Elle tira ses cheveux en arrière et les noua en queue-de-cheval. Fin prête pour l’entrainement, elle s’étira et monta sur le ring, les gants sur l’épaule.

« Je savais que tu serais là... »

----------La jeune fille sursauta et se tourna vers son coach. Elle décrocha un léger sourire, et le salua d’un vague signe de la main. Elle détestait qu’on la prenne par surprise, mais jamais elle n’oserait hausser le ton face à son inestimable manager... Elle frappa le vide de toutes ses forces.

----------« Jour après jour, je sens la fatigue monter en moi. J’ai de plus en plus de mal à me lever chaque matin, et je sens mes mouvements toujours plus difficiles à effectuer. Je récupère très mal des entrainements, mais je veux en apprendre toujours un peu plus. Mon corps ne suit plus mon esprit, et je commence à m’inquiéter de mon avenir sportif... Je m’interdis d’avouer tout cela à Sandro, et qu’il me prenne pour faible. Jamais. Jamais je n’oserais mettre en jeu mon ascension. Plutôt mourir. »

---------- Julia déposa l’épais cahier à ses côtés, et ferma lentement les paupières, avant de s’estomper complètement... 

---------- Plusieurs jours s’étaient écoulés, et l’état de santé de Julia n’allait pas en s’améliorant. Elle fatiguait à vu d’œil, et Sandro ressentait le manque d’implication de la jeune fille. Il lui avait conseillé de se reposer, et même de prendre quelques jours pour elle, si elle le souhaitait. Mais jamais elle n’aurait abandonné son objectif si facilement. Pourtant... Un accident est vite arrivé. 

« Julia. Julia ! Réveille-toi ! Julia ! Julia ! »

[...]

25 janvier 2010

Le Prologue.

Prolo

----------« Mon nom est Julia Davis, je vis à Stratford depuis mon âge tendre. J’ai dix-sept printemps, et une vie merveilleuse. Ma chère maman se prête à dire que je suis mal dans ma peau, et s’acharne obstinément à prendre rendez-vous chez un ‘psychopédagogue’ à qui j’ai adressé deux mots en trois ans... Je suis en échec scolaire, mon frère est parti du foyer familial après avoir injurié mon père, et soustrait quelques centaines de livres à ma mère. Comme vous le voyez mon existence est captivante, voire même émouvante. J’ai de quoi partir de chez moi dans environ vingt jours. Mais où ? Et pour quoi faire ? Je n’ai pas les moyens de vivre plus de quelques semaines, et les seules âmes qui me soutiennent encore, sont ici, à Stratford... Et que deviendrais-je sans Sandro ? Aujourd’hui, j’ai presque tout à gagner. Je ne peux pas laisser ma vie s’enfuir sans même y goûter. Je leur montrerai... »

 

25 janvier 2010

Présentation des Personnages.

Perso

hb

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